La cinquième nuit, la même chose se produisit à 2 h 13. La sixième, Han, la femme de Son, se réveilla en sursaut en entendant un grattement lent et mesuré, comme des clous qui traînent sur du bois. « Ça doit être des souris », dit-elle d’une voix tremblante. Son rapprocha le berceau du placard et plaça un piège dans un coin. Ink fixait toujours le cadre du lit, émettant de brefs grognements à chaque mouvement du bébé.
La septième nuit, Son décida de ne pas dormir.
Il s’assit au bord du lit, les lumières éteintes, laissant seule la lampe du couloir projeter un éclat doré dans la pièce. Son téléphone était prêt à enregistrer.
À 1h58 du matin, une rafale s’engouffra par la fenêtre à moitié fermée, apportant l’odeur humide du jardin.
À 2 h 10 du matin, la maison semblait creuse, vidée.
À 2 h 13, Ink se leva d’un bond, sans grogner immédiatement, mais en regardant Son, le nez collé à sa main, l’incitant du regard. Puis il s’avança en rampant, comme en chasse, et pointa son museau sous le lit. Son grognement retentit, profond et prolongé, empêchant toute émission.
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