J’ai laissé le silence s’étirer avant de finalement dire : “Il va y avoir des changements.”

J’ai entendu ma fille dire : “Ma mère n’a pas de vie de toute façon, elle n’aura pas d’autre choix que de faire du baby-sitting pour la Saint-Valentin”
Elle s’est calmée.
“TA fille est TA responsabilité. Je t’aiderai… mais je ne me laisserai pas manipuler au point d’annuler ma vie pour toi.”
Elle a hoché lentement la tête.
“Je ne suis PAS ta baby-sitter. Si tu as besoin de moi, tu le demandes… tu ne me forces pas.”
Elle a dégluti, la gorge nouée.
“Et si tu reparles de moi comme ça”, ai-je dit, la voix basse, “tu te débrouilleras toute seule.”
Des larmes ont glissé sur ses joues. “J’ai compris.”
“J’espère vraiment que tu comprends.”

Portrait d’une femme triste | Source : Midjourney
Elle a reniflé. “Je… je suis désolée, maman. Je n’ai jamais voulu que tu te sentes… invisible.” Elle s’est essuyé les yeux. “Quand papa nous a quittés, tu as été si forte. Tu n’as jamais craqué. Tu as toujours été là. Je crois que… J’ai commencé à considérer cette force comme acquise.”
Je me suis adoucie. “Je sais. Mais être désolée ne suffit pas. Tu dois me le montrer.”
Elle a fait un petit signe de tête. Et pour la première fois, je l’ai vu. La prise de conscience. Le changement. Elle a enfin compris.
Pendant des années, je me suis laissée utiliser parce que je pensais que c’était ce que faisait une BONNE mère. Mais vous savez quoi ? Une bonne mère enseigne à son enfant que le respect est réciproque. Une grande mère, quant à elle, sait quand il est temps de laisser son enfant apprendre par lui-même.
On ne se moque pas de sa mère simplement parce qu’elle est sa mère. Une mère n’est pas seulement un puits inépuisable de sacrifices. C’est aussi une personne. Et je serai damnée si je laisse ma fille l’oublier à nouveau.
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