Il glissa le bébé contre sa poitrine, la protégeant sous sa veste en cuir usée. Puis il franchit la porte et se jeta dans la nuit.
Pendant huit heures, il marcha à travers des bourrasques si violentes qu’elles semblaient vouloir le faire plier. Par moments, la neige lui arrivait à la taille. Chaque pas était une lutte. Son corps le suppliait d’abandonner, mais à chaque gémissement de Hope, il resserrait son étreinte et murmurait des mots d’encouragement :
« Tiens bon, petite. Tu n’es pas seule. Pas tant que je respire. »
L’arrivée in extremis
À l’aube, transi, couvert de glace, Tank franchit enfin les portes d’une petite clinique rurale, aux limites du comté. Les infirmières écarquillèrent les yeux en voyant ce vieil homme barbu, épuisé, déposer un nouveau-né dans leurs bras. Hope fut immédiatement réchauffée, stabilisée et mise sous surveillance, en attendant un transfert vers un hôpital spécialisé.
Les médecins déclarèrent plus tard que, sans cette traversée héroïque, elle n’aurait pas survécu à la nuit. Tank lui avait offert les heures critiques dont elle avait besoin.
Lire la suite sur la page suivante >>