Le vétéran qui est entré
Un après-midi, en fin de journée, un homme âgé franchit les urgences en boitant. Ses vêtements étaient déchirés, son visage buriné et sa jambe gonflée par une infection. Il s’appelait Walter Briggs. Un rapide coup d’œil révéla les conséquences d’années de négligence, mais les plaques d’identité militaires autour de son cou en disaient long : il avait autrefois porté l’uniforme de l’armée américaine.
Walter n’a pas demandé la charité. Il a seulement demandé de l’aide. Mais l’employé à l’accueil a à peine levé les yeux avant de prononcer les trois mots qu’il avait trop souvent entendus : « Pas d’assurance, pas d’entrée. »
Pour Clare, ces mots sonnèrent comme une trahison. Elle voyait la chaleur irradier de la jambe de Walter. Une infection non traitée comme celle-là n’était pas seulement douloureuse, elle était dangereuse. Le règlement disait : « Refoulez-le. » Sa conscience lui disait : « Pas cet homme, pas aujourd’hui. »
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