Elena hurla :
« En le détruisant ? »
Michael se tenait entre les deux femmes, la tête entre les mains, le souffle court.
« Ça suffit ! Je ne veux plus rien entendre ! »
Il s’enfuit dans la nuit pluvieuse. Le lendemain, la police trouva Michael assis au bord du lac, trempé et tremblant.
Il raconta tous ses souvenirs enfouis :
son père n’était pas mort dans l’incendie – Margaret avait tenté de brûler une lettre de lui, mais le feu s’était propagé rapidement. En sauvant sa femme, il s’était retrouvé piégé.
Pour se protéger, elle l’avait hypnotisé, lui faisant croire que c’était de sa faute.
Il avait vécu toute sa vie dans un péché qui n’était pas le sien.
C’est pourquoi il ne pouvait toucher personne, de peur que tout ce qu’il aimait ne « parte en fumée » – comme son père.
Margaret avait été internée dans un établissement psychiatrique.
Michael a entamé une thérapie avec un spécialiste des traumatismes.
Elena est restée à ses côtés, non pas comme l’épouse d’un mari distant, mais comme une amie l’aidant à réapprendre à appréhender le monde.
Un an plus tard, de retour dans leur ancienne maison, Elena a démonté les caméras de sécurité et les a rangées dans des cartons.
« Il n’y a plus de secrets à surveiller », a-t-elle dit.
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