Yusha posa sa main sur son visage et dit :
— « Parce que tu es la seule à ne pas m’avoir regardé comme un titre, une fortune ou une apparence. Tu n’as jamais vu mon visage… mais tu as vu mon âme. Tu m’as aimé sans savoir qui j’étais. »
Les larmes de Zainab coulèrent sans retenue. Pour la première fois de sa vie, elle se sentit choisie, désirée non malgré son handicap, mais pour ce qu’elle était réellement.
Quelques semaines plus tard, une rumeur secoua le village : le fils de l’Émir était de retour. Personne n’aurait cru que le vagabond qu’ils avaient méprisé n’était autre que l’héritier du trône. Quand Zainab arriva à son bras, la tête haute, les mêmes qui s’étaient moqués d’elle baissèrent les yeux de honte.
Son père, blême, se présenta devant eux. Il voulut s’agenouiller, supplier, prétexter qu’il ignorait. Mais Yusha l’arrêta d’un geste ferme :
— « Tu n’as pas su voir la valeur de ta propre fille. Tu l’as traitée comme une malédiction alors qu’elle est ton plus grand trésor. »
L’Émir lui-même, touché par la force de ce lien inattendu, offrit à Zainab ce que son père lui avait toujours refusé : une place d’honneur.
Et un miracle advint. Grâce aux médecins du palais, Zainab subit une opération délicate. Le jour où les bandages furent retirés, la première chose qu’elle vit fut le visage de Yusha, ses yeux emplis d’amour et de tendresse.
Elle éclata en sanglots, puis sourit à travers ses larmes.
— « J’avais déjà vu le plus important… mais maintenant, je le contemple vraiment. »
✨ Ainsi, celle qu’on croyait condamnée à l’ombre devint lumière. Mariée au fils de l’Émir, respectée et chérie, Zainab montra à tous que la beauté ne réside pas dans les yeux, mais dans la vérité du cœur.