La pelle et la vérité
Les nuits suivantes furent pires encore. Sa chambre résonnait d’une voix qu’elle seule entendait : son fils, appelant encore et encore.
Alors, une aube glaciale, elle prit une décision irréversible. Munie de la pelle qui avait autrefois servi avec son fils à planter des arbres dans le jardin, elle se rendit au cimetière.
La terre était froide et lourde, mais étrangement, elle se déplaçait facilement sous ses coups. Chaque pelletée semblait guidée par une énergie invisible. Haletante, le dos brisé, elle continua, animée d’une obstination féroce.
Après une heure, son outil heurta enfin le bois. Tremblante, elle posa la main sur le cercueil, espérant sentir un souffle, un signe. Puis, d’un geste désespéré, elle l’ouvrit.
Le cercueil était vide.
Pas de corps. Pas de vêtements. Rien.
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