Ne pouvant plus remplir ce rituel par lui-même, il avait supplié son ami de s’en charger à sa place. Et celui-ci, par fidélité et par respect, honorait chaque jour cette promesse, en apportant un nouveau bouquet à la femme mourante.
À ces mots, j’eus la chair de poule. L’histoire m’émut si profondément que j’en parlai immédiatement au médecin-chef. Ensemble, nous avons tout organisé pour transférer le mari dans notre hôpital, afin qu’ils puissent se retrouver.
Leurs retrouvailles furent bouleversantes. Installés dans la même chambre, ils passaient leurs journées à se tenir la main, à échanger des sourires silencieux, à savourer chaque instant comme un trésor. L’ami, désormais, n’avait plus besoin d’apporter de fleurs : le mari pouvait enfin contempler le sourire qu’il chérissait tant.
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