“Je n’ai plus d’argent liquide”, dit l’homme âgé. “Vous ne pouvez pas échanger ça contre une plus petite bouteille d’eau ? Je dois prendre mes pilules.”
“Si j’avais des petites bouteilles d’eau, elles seraient déjà dans les rayons, monsieur !”, a crié la caissière. “Si vous n’avez pas les moyens de payer, alors vous devrez partir !”
“Je peux partir ?” L’homme âgé sourit à la caissière et se tourna pour partir. “Merci, ma chère, je reviendrai demain avec le reste…”
Mais la caissière s’est jetée sur le comptoir et a arraché la bouteille d’eau des mains de l’homme. “N’y pensez même pas ! Sortez d’ici, vieil homme ! Vous posez trop de problèmes.”
“Ouais, dégagez, vieux imbécile… !”, a crié une femme qui se tenait au milieu de la file d’attente.
L’homme âgé a dit qu’il avait vraiment besoin de prendre ses pilules. “S’il vous plaît, j’ai besoin de prendre mes pilules !”, plaida-t-il. Mais ses supplications sont tombées dans l’oreille d’un sourd.
Brandon en a eu assez. Il a ignoré les ricanements des autres clients en marchant jusqu’à l’avant de la file d’attente. Les pièces de monnaie de son gobelet tintaient contre la surface tandis qu’il les vidait sur le comptoir.
“Ayez du cœur, madame. Tenez, je vais payer l’eau de l’homme âgé”, a-t-il dit en vidant son gobelet sur le comptoir. La femme l’a regardé avec dégoût avant de compter l’argent.
“Ça va le couvrir”, a-t-elle dit en prenant tout l’argent, y compris ses derniers 2 dollars. “Maintenant, mettez-vous sur le côté. Vous bloquez les autres.”
Brandon a laissé sa boîte de haricots sur le comptoir et il a pris l’eau et la proposait à l’homme avec un sourire.
“Voilà, monsieur. J’ai de l’eau pour vous.” Il parla lentement et clairement, s’assurant que l’homme puisse voir son visage s’il avait besoin de lire sur les lèvres. Et l’homme l’a remercié. Ils sont sortis ensemble du magasin, mais Brandon s’est ensuite dirigé vers sa tente, qu’il avait installée sur le terrain nu adjacent à la station-service.
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