Elle saisit sa patte, vérifia ses gencives et ordonna rapidement :
« Intraveineuse ! Antibiotiques à large spectre ! Sans délai ! »
« Peut-il… survivre ? » Les poings d’Artem se crispèrent. L’espoir l’effrayait.
« Si le temps le permet, oui », déclara-t-elle. « Nous ne le laisserons pas partir. Pas aujourd’hui. »
Artem attendait dehors, sur un banc étroit où d’innombrables inconnus portaient autrefois leur deuil. Il était désormais assis seul, le temps figé. Chaque bruit derrière la porte – papiers, vitres, pas précipités – le faisait sursauter, redoutant les mots : « On était trop tard. »
Il ferma les yeux. Il vit les pattes de Léo l’enlacer. Il se souvint de ces yeux embués, de ce souffle rauque qu’il craignait de perdre.
Les heures s’écoulèrent. Minuit. Le silence engloutit le bâtiment.
La porte s’ouvrit. Le vétérinaire apparut, le visage fatigué mais brûlant de détermination.
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