Le sac en papier
Le gâteau qu’il avait ramené à la maison ne pouvait pas adoucir ce qu’il avait fait.
L’après-midi suivant, Brianna m’a appelée d’une voix mielleuse. « Nous sommes de retour en ville. Désolée d’avoir raté votre grand jour, Mademoiselle D. André va passer vous voir avec quelque chose de sympa. » « D’accord », ai-je dit avant de raccrocher.
À six heures, André est entré sans frapper, comme un adolescent redevenu comme ça. J’ai plié des torchons sans lever les yeux. « Dis donc, maman. On t’a apporté ça. » Il a posé un sac en papier blanc sur la table : une simple tranche de velours rouge d’une pâtisserie chic, emballée comme un cadeau de mariage.
« C’est ça que tu as ramené du Mexique ? » ai-je demandé. Son sourire a vacillé. « Alors tu as vu les photos. » « J’ai tout vu », ai-je répondu d’un ton neutre : les boissons, l’hôtel, les chemises assorties, le bracelet, le steak au dîner – « pour mon anniversaire. »
« Maman, on ne pensait pas que tu voudrais voyager aussi loin. Tu te fatigues vite. » « Tu m’as dit que c’était reporté. » « Les plans ont changé à la dernière minute. Ce n’était pas si profond. »
« Tu as utilisé ma carte, André. Tout le voyage a été payé à mon nom. » Il rétorqua brusquement. « Ce n’était pas comme ça. Tu m’as donné la carte pour les urgences. Je pensais que tu t’en sortirais une fois que tu aurais vu qu’on s’était bien amusés. »
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