Alors il s’agenouilla devant elle, lui prit les mains et dit :
— « Tu n’étais pas censée l’apprendre encore. Mais je ne peux plus te mentir. »
Son cœur battait à tout rompre. Il prit une profonde inspiration.
— « Je ne suis pas un mendiant. Je suis le fils de l’Émir. »
Zainab resta figée. Les mots de Yusha résonnaient dans son esprit comme un tonnerre impossible à croire.
— « Le fils… de l’Émir ? » murmura-t-elle.
Il serra ses mains plus fort.
— « Oui. J’ai grandi dans un palais où chaque désir était exaucé. Mais j’ai toujours senti que je vivais dans une cage dorée. Les mendiants, les orphelins, les aveugles comme toi… je les voyais méprisés, rejetés. Alors j’ai quitté la cour. J’ai renoncé à mes habits de soie et à mon nom. Je voulais comprendre ce qu’était la vraie vie. »
Un silence lourd emplit la cabane. Tout s’écroulait et, en même temps, tout prenait sens : sa douceur, ses paroles si riches, son éducation subtile.
— « Et moi ? » demanda-t-elle d’une voix cassée. « Pourquoi moi ? »
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