Megan écoutait, les larmes aux yeux.
—Alors… vous n’avez plus de travail, dit-elle doucement lorsqu’il eut terminé.
Caleb fixait du regard l’herbe clairsemée du jardin, la gorge serrée.
—Je suppose que non, admit-il. Je suis désolé, Meg. Je sais que la journée n’était pas censée se dérouler ainsi.
Elle tendit la main, prit son visage entre ses mains et le força à la regarder. Ses yeux étaient humides, mais déterminés.
—Tu as mis une petite fille en sécurité, dit-elle. Si ça nous coûte ce travail, on trouvera une autre solution. Je t’ai épousé pour l’homme que tu es, pas pour ton poste. On surmontera cette épreuve. On y arrive toujours.
Cette nuit-là, le sommeil l’effleura à peine. Il resta éveillé, écoutant le ventilateur de plafond et la respiration discrète de sa famille, les chiffres tournant en boucle dans sa tête.
À sept heures, il renonça à la sieste, prépara du café et ouvrit la petite fenêtre du salon. Le quartier commençait à peine à s’animer : des chiens aboyaient, un camion-poubelle passait en faisant du bruit dans la rue, et l’odeur d’un petit-déjeuner matinal flottait dans l’air.
Vers neuf heures, un nouveau son parcourut la rue : un bourdonnement grave et synchronisé de moteurs qui n’appartenaient à aucun vieux pick-up ou fourgonnette de livraison.
Caleb monta sur la petite marche d’entrée.
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