Chapitre 3 — La courtepointe rose et les mains tremblantes
Mia était assise sur le tapis de sa chambre, en pyjama à petits croissants de lune, serrant contre elle un ours en peluche comme une bouée de sauvetage. Elle ne courut pas vers les policiers. Elle se contenta de montrer du doigt le petit lit dont la couette rose était soigneusement pliée dans un coin. « La voix vient de là », murmura-t-elle. « D’en dessous. » L’agent Patel s’agenouilla, souleva le couvre-lit et braqua sa lampe torche. Des moutons de poussière. Un crayon tombé. Une bille. Rien d’inhabituel. Il se releva, prêt à lui parler doucement des ombres et des histoires. « C’est clair, ma petite », commença-t-il.
Chapitre 4 — « Attendez. »
Lewis leva la main. « Silence. » Un silence pesant s’installa dans la pièce. Dans le couloir, les parents se turent. Sur la ligne ouverte du poste de police, Kara semblait retenir son souffle. Pendant trente secondes, seul le léger tic-tac de l’horloge murale se fit entendre. Puis, doucement – comme venu de loin, comme traversant un tunnel – un son parvint. Pas des mots. Un murmure humide, comme du papier . Puis des coups : trois petits coups irréguliers. Les yeux de Mia s’emplirent de larmes. « Ça… C’est ça. »
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