Chapitre 9 — La personne sous la maison
Ils se sont agenouillés. Patel a glissé sa lampe torche à l’intérieur. Le faisceau a révélé la silhouette d’une personne recroquevillée sur la terre battue, un bras coincé sous un tuyau, un gilet gris accroché à un clou. « Madame, ici la police », a appelé Lewis d’une voix douce. « Nous sommes là. Nous vous sortons de là. » La femme a cligné des yeux, éblouie par la lumière. Ses lèvres étaient gercées. Un bracelet d’alerte médicale brillait à son poignet : ALVAREZ, CAROLINE — DIABÉTIQUE . Dans la cuisine, à l’étage, un calendrier était encore ouvert à la semaine précédente. Un aimant près du téléphone indiquait : « Appelez Carol si vous avez besoin d’aide. » Ils apprendraient plus tard que leur voisine avait disparu depuis plus de 24 heures. Elle était allée vérifier un bruit de cognement dans sa buanderie et s’était glissée par la trappe non verrouillée, se retrouvant dans le vide sanitaire. Avec un poignet foulé et une jambe coincée contre un tuyau, elle était trop faible pour crier. Ses mots empruntèrent le seul chemin qui leur restait : par la ligne de retour, par-dessus le mur mitoyen, jusqu’à la ventilation dissimulée sous le lit d’une petite fille.
Chapitre 10 — Le sauvetage
Les pompiers et les ambulanciers sont arrivés rapidement. Ils ont élargi la trappe, étayé le tuyau et procédé avec une précaution qui, bien que paraissant douce, était en réalité le fruit de leur formation. En quelques minutes, Mme Alvarez était enveloppée dans des couvertures, ses signes vitaux se stabilisant sous les mains des secouristes. « Elle tapotait sans cesse », a dit Patel à Kara par radio. « Assez longtemps pour que l’enfant l’entende. » « Et que tout le monde n’y prête pas attention », a murmuré Kara.
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