ne leur appartenait plus.
L’homme qui possédait tout — sauf ce qui comptait vraiment
Roberto Salazar était le genre d’homme sur lequel on écrivait des articles.
Il est parti de rien.
À vingt ans, il faisait du porte-à-porte sous un soleil de plomb, vendant des assurances à des inconnus qui l’écoutaient à peine. À trente-cinq ans, il fonda sa première agence immobilière. À cinquante ans, il ne possédait plus seulement des immeubles, mais des pâtés de maisons entiers. Son nom figurait dans les magazines prestigieux, accompagné de titres comme « self-made man » , « visionnaire » , « incarnation du rêve américain » .
L’argent lui obéissait. Le pouvoir le suivait. Les portes s’ouvraient avant même qu’il n’ait à saisir la poignée.
Chez lui, il avait Amanda.
Elle est restée à ses côtés pendant vingt-huit ans, non pas comme un ornement, mais comme son égale. Elle connaissait l’homme derrière les costumes, l’ambition derrière le sourire. Ensemble, ils ont élevé trois enfants : Roberto Jr., Melissa et Santiago. Roberto leur a offert tout ce qu’il n’avait jamais eu : des écoles privées prestigieuses, des étés en Europe, des voitures neuves à dix-huit ans, des cartes de crédit sans limite.
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